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Yi Quan et Santé

« On dit communément qu'il faut être en bonne santé pour accomplir de grandes choses. Cela signifie que la bonne santé du corps permet de prolonger la vie, ce qui permet par la suite de s'engager dans de grandes affaires. C'est pourquoi la santé est extrêmement importante. La santé dépend du savoir vivre et d'une pratique sportive appropriée c'est-à-dire d'une pratique sportive compatible avec une bonne hygiène de vie.[…] Ce qu'on appelle une pratique sportive convenable, désigne une pratique apte à favoriser le développement naturel du corps. Seuls ceux qui s'adaptent à une telle pratique sportive peuvent améliorer la robustesse de leur santé. » - Wang Xiang Zhai



En Yiquan, on considère qu’il faut d’abord renforcer le corps et cultiver la volonté. Alors seulement, on peut suivre la voie du combat. Effectivement, comment prétendre développer des aptitudes martiales, si le corps n’est pas suffisamment robuste?

Cet aspect de la pratique qui vise d’abord à améliorer la santé, se nomme « Yang shen » (litt. nourrir le corps). Les images mentales utilisées sont plus douces (par ex.: tenir un ballon de papier plutôt qu’un arbre) et l’intensité du travail moins grande que dans une pratique à but martial. Les postures peuvent même se décliner assis ou couché dans les situations de handicap, un état de fatigue important ou de maladie. Ce volet où l’accent est avant tout mis sur le relâchement et le bien-être dans la posture s’adresse donc tout particulièrement aux seniors et aux personnes ayant eu des accidents ou des problèmes de santé ayant entrainé une perte de capacité physique.

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Me Cui Rui Bin s'entrainant à l'âge de 70 ans

Se maintenir en bonne santé

Le travail postural est d’abord destiné à entraîner le corps dans le but de le renforcer et le tonifier. Mais ce n’est pas qu’un travail en isométrie. En se focalisant sur une image mentale et sur le travail de micro-mouvements, tout le corps se détend. A son tour, la décontraction de l’ensemble du corps entraîne la libre circulation de l’énergie vitale (Qi) à l’intérieur des méridiens. La médecine chinoise considère que cette méthode d'entrainement peut revigorer le métabolisme et renforcer le système immunitaire.

En outre, par le renforcement des muscles profonds qu’il génère, il permet de maintenir une structure corporelle tonique jusqu'à un âge avancé et contribuer par exemple à la prévention des chutes. (Amélioration de l’ancrage).

Quant au travail de micro-mouvements dans l’immobilité, il renforce la concentration et constitue une stimulation neuro-motrice par visualisation sans mouvement qui est bénéfique pour le cerveau.

Il n’est pas rare en Chine de croiser des personnes d’un âge avancé pratiquer le zhan zhuang et des exercices de shi li.

 

Recouvrer la santé

Le zhan zhuang met l’accent sur l’alignement et l’étirement du dos et par là même, le renforcement des muscles périphériques de la colonne en particulier dans la zone de la jonction lombo-sacré, zone de faiblesse de notre colonne vertébrale. Il est donc particulièrement recommandé pour lutter préventivement mais aussi curativement contre les différents types de lombalgies qu’elles soient d’origine musculaire, discale ou arthrosique.

Dans le cas de blessures ou d’accidents avec immobilisation forcée, cette méthode permet d'entretenir le tonus musculaire même dans l’immobilité et de fait limiter la perte de force. En effet, depuis le milieu des années 80, nombres d’études scientifiques ont permis de démontrer que le cerveau ne fait pas la différence entre une action qui se passe réellement et une action qu’il imagine faire. En langage scientifique, on appelle cela, l’imagerie motrice. Elle consiste en la représentation mentale d’une action sans production de mouvement, ce que l’ont fait dans le travail postural du Yi quan. Le fait donc d’imaginer un geste permet d’en améliorer la réalisation tant au niveau de la dextérité que de la force.

Si les bénéfices de ces pratiques internes pour la performance sportive sont indéniables, ils le sont tout autant pour la santé. Ainsi la pratique du yangshen peut être une finalité en soi pour certaines personnes. Cependant, il ne s’agit pas d’une méthode miracle. Ce n’est pas le Yi quan seul qui résoudra vos problèmes. Seul un entraînement régulier VOUS permettra de résoudre ou au moins améliorer certaines situations. Et force est de constater que les élèves les plus motivés et qui progressent le plus vite sont souvent ceux qui au départ pratiquent pour des raisons de santé.

Suite à un AVC qui a causé une hémiplégie, M Wang, n'avait plus marché depuis 11 ans.

Voici le résultat après 1 mois d'entrainement quotidien.

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